Dans une porcherie de la ferme Creton, une dizaine d’évacués qui s’y étaient mis à l’abri avaient aperçu les préparatifs du massacre des prisonniers anglais et entendu les rafales de mitrailleuses et les râles des malheureux. Ils furent bientôt forcés de sortir du local, les S.S. ayant mis le feu à la ferme. Une des évacuées, Mme Castel, 63 ans, domiciliée à l’époque rue d’Hingettes à Hinges, (actuellement à Haubourdin) se vit alors apostropher par l’officier SS qui commanda la tuerie, le colonel Fritz Knochlein. Celui-ci lui posa le canon de son revolver sur la tempe et lui dit qu’elle allait mourir, la traitant d’espionne à la suite de sa réponse négative aux demandes de renseignements formulées. De nationalité belge Mme Castel parvint à faire comprendre à l’hitlérien ivre de rage qu’il allait tuer une vieille femme qui pourrait être de l’âge de sa mère. Knochlein renonça alors à son funeste projet.
Un autre évacué d’Hinges, M. Gilbert Delvarre, 18 ans se trouvait également dans la porcherie de la ferme Creton et fut lui aussi menacé de mort par les S.S.
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